Discover et Amex sont des sociétés de portefeuille bancaires, soumises à la loi sur les banques et régies par la Federal Deposit Insurance Company (« FDIC ») et la Federal Reserve Bank (« Fed »). Les deux sociétés constituent des institutions de dépôt avec des livres de créances et des exigences de fonds propres. Elles font partie du sous-secteur de la finance selon le système de classification mondiale des industries (« GICS »). Discover et Amex émettent leurs propres cartes et sont exposés au risque de crédit et de taux d’intérêt dans leurs activités quotidiennes. Ces entreprises font concurrence à Visa et Mastercard en tant qu’opérateurs de réseaux de paiement mondiaux, mais elles rivalisent également avec JP Morgan Chase & Co., Citigroup Inc., Bank of America Corp. et Capital One Financial Corp. en tant qu’émetteurs de cartes et sociétés de portefeuille bancaires.
En revanche, Visa et Mastercard peuvent être considérées comme des entreprises de réseau de paiement exclusivement. Elles n’émettent pas leurs propres cartes, mais concèdent sous licence leurs marques aux banques, qui émettent ensuite des cartes à double marque (p. ex. Visa CIBC). Aucune des deux sociétés n’accepte de dépôts ou n’accorde des prêts aux consommateurs ou aux entreprises. Elles sont toutes deux axées sur la technologie et appartiennent donc au sous-secteur des technologies de l’information selon le GICS. Nous considérons que les réseaux de paiement constituent des actifs d’infrastructure puisqu’ils fournissent un service essentiel à l’économie mondiale, au sein d’une structure industrielle oligopolistique avec des barrières à l’entrée extrêmement élevées.
Visa constitue le plus grand réseau de paiement mondial avec un volume total de paiements de 11 200 milliards de dollars en 2018. Les réseaux de Visa ont traité 124,3 milliards de transactions en 2018 (68,3 % du marché) et 3,3 milliards de cartes Visa sont en circulation dans le monde. En 2018, Visa a enregistré une croissance du volume des paiements de 11 %, une croissance du volume transfrontalier de 10 % et une croissance des transactions traitées de 12 %. Visa a généré des flux de trésorerie disponibles ajustés de 12 milliards de dollars américains en 2018 et a restitué aux actionnaires 9,1 milliards de dollars américains sous forme de dividendes et de rachats d’actions2.
En 2019, Visa prévoit une croissance de plus de 10 pour cent des revenus et une croissance du résultat ajusté par action diluée entre 5 % et 10 %. Ces taux de croissance sont soutenus par un certain nombre de tendances macroéconomiques mondiales. Le commerce électronique croît de 3 à 4 fois plus vite que le nombre total de points de vente. Le taux de pénétration des cartes de crédit dans le commerce électronique est élevé aux États-Unis (60 %), mais le Canada est actuellement à 75 % et continue d’augmenter3. En revanche, cette donnée est de seulement 35 % et 16 % au Brésil et au Mexique respectivement, ce qui indique que les volumes de paiements mondiaux peuvent continuer à croître à des taux à deux chiffres pendant de nombreuses années.
Depuis son introduction en Bourse en 2008, Visa a généré plus de 9 fois le rendement du S&P 500 et, depuis le début de l’année, a affiché un rendement total de 37,6 % pour les investisseurs4. Même si l’action de Visa se négocie désormais à un ratio cours/bénéfices record, le risque de baisse à court terme est modeste, compte tenu de la forte croissance du marché mondial des paiements et de la position dominante de Visa dans ce secteur.